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Evènement

Journée de réflexion sur l’œuvre et la vie de Cheikh Anta Diop

Le département Jeunesse de l'Institut Culturel Panafricain et de recherche organise une rencontre autour de l'oeuvre de Cheikh Anta Diop le samedi 7 février 2015 Cheikh anta diop

Programme :

14h 30 - 15h 00 : Mise en place

15h 00 : Début de la cérémonie

  • Présentation des différents intervenants par Abraham Niassy
  • Allocution de  bienvenue prononcée par Ousmane Guéye
  • Prestations de trois jeunes artistes en Hommage à C.A.D
  • Allocution du  directeur du département de la jeunesse de l’ICPR

15h 30 : Début de la conférence animée par le Dr Ndongo Mbaye

16h 30 : Ouverture du débat

17h 30 : Fin de la cérémonie et cocktail 

 

Cheikh Anta Diop, un bâtisseur : un État fédéral, un des leviers de la renaissance africaine

Les travaux de recherche de Cheikh Anta Diop présentent toujours une réflexion d’une étonnante actualité pour notre monde contemporain. L’unité africaine reste au cœur de nos interrogations pour bâtir l’épanouissement de notre continent.
Dès 1952, Cheikh Anta Diop posait la question de la création d’un État fédéral d’Afrique noire qu’il associait étroitement au panafricanisme dans une démarche scientifique, politique, historique et culturel.Compte tenu des enjeux planétaires et en nous appuyant sur les écrits et la pensée de Cheikh Anta Diop, nous exposerons les raisons de bâtir un État fédéral d’Afrique noire constituant ainsi un des axes de la renaissance africaine.
Pour cela, il est important dans un premier temps de dresser un schéma historique de la formation du monde noir pour ensuite décliner les ressources stratégiques et politiques du continent africain.
 
I Origine et histoire du monde noir
 
L’expérience scientifique a démontré que l’Afrique est le berceau de l’humanité et que les peuples africains, partis de la région des grands lacs, se sont glissés dans le bassin du Nil. « Aux temps proto-historiques, ils créèrent la civilisation soudanaise nilotique et la civilisation égyptienne. »
Ainsi, les peuples africains ne sont pas issus d’autres peuples mais représentent bien la première civilisation du monde. La puissance des empires d’Afrique est à cette époque éclatante, l’opulence des cités commerçantes révèle un luxe incroyable. Les habitants étaient des « africains authentiques noirs » et la culture négro-africaine a rayonné dans le monde avec une vitalité insufflant des visions religieuses et philosophiques issues de l’Égypte pharaonique.
L’éclatement de ces empires s’opère d’abord au 16ème siècle par l’arrivée des portugais puis au 19ème siècle avec l’occupation de l’Afrique par l’Europe entière.
Il est aujourd’hui possible, par les travaux des chercheurs, de relire l’histoire de l’Afrique, d’exhumer l’organisation sociale, administrative, judiciaire, les conditions d’enseignement, la technologie, les mœurs, les coutumes pour restaurer la conscience historique.
L’unité de l’histoire ainsi reconstituée peut mener le peuple africain à une unité géographique, économique, philosophique, sociale et culturelle.
 
II L’unité linguistique  
 
Un autre aspect important à souligner est l’unité que représentent les langues africaines par leur système linguistique.
Au moment des grands empires, les langues africaines constituaient le corpus d’échange de l’administration au commerce, l’arabe étant, même après l’islamisation, une langue religieuse et intellectuelle. Avec l’arrivée de l’Europe au 19ème siècle, les langues africaines ont été marginalisées.
Pour parvenir à construire un État fédéral africain, sur la base d’une unité historique, économique et géographique, il faudra reconstituer notre unité linguistique, en faisant le choix de langues africaines appropriées tournées vers la modernité et les piliers de notre culture.
Prenons l’exemple du Sénégal, nous avons pu démontrer la parenté qui existe entre le wolof, le sérère, le peulh et le diola. L’étude des lois linguistiques démontre que l’unité est plus récurrente que les particularismes de chaque langue. Cela repousse tout micro-nationalisme et rassemble au lieu de diviser. Le wolof est de fait la langue nationale car elle est parlée par l’ensemble de la population et par les groupes minoritaires. Les chercheurs travaillent à développer les concepts des sciences en wolof. Pour favoriser la pratique de la langue wolof (en lieu et place du français), il faut instituer une « académie » du wolof : prix littéraires, traductions d’ouvrages, dictionnaires linguistiques et scientifiques. Cette étude peut s’appliquer aux autres territoires du continent africain pour harmoniser les régions.
Un autre argument qui a son importance, et les dirigeants doivent s’en préoccuper de manière urgente, la majorité des populations ne maîtrisent pas les langues européennes, considérées comme les langues officielles des États. Ainsi, les populations sont injustement marginalisées sur les questionnements d’ordre institutionnel, politique et démocratique. C’est en cela qu’il est urgent de faire émerger les langues nationales.
Le moment venu et une fois fait le choix d’une langue africaine adaptée, celle-ci devra être enseignée dans le secondaire, dans le supérieur, les manuels rédigés dans cette même langue, devenant ainsi un support fondamental de notre culture moderne.
Pour parvenir à cette unité linguistique, les chercheurs africains, appuyés par les États et leurs dirigeants, doivent mener des activités de recherche efficientes, refusant la facilité intellectuelle et œuvrer pour la renaissance culturelle et linguistique du continent noir.
 
III Unité politique et fédéralisme
 
Pour en finir avec les micros-États dictatoriaux, éphémères, affaiblis par les intérêts personnels des dirigeants, le continent africain doit entamer « son destin fédéral ». Construire des liens fédéraux, c’est abandonner les liens artificiels des anciennes colonies. Le cas de l’Afrique de l’Ouest représente un potentiel économique majeur, supérieur à la France et à l’Angleterre réunies. Proposons une voie concrète pour mener à une fédération des États africains en réponse à la souveraineté locale qui est une constitution déséquilibrée issue de la colonisation.
Choisir une gouvernance fédérale permettrait de sauvegarder les intérêts particuliers des régions et l’unité africaine.
Bien que l’occident dise le contraire, l’Afrique est un continent de vide démographique. Le continent doit se repeupler car il possède des sources d’énergie naturelles, des matières premières et des vivres suffisantes pour nourrir et entretenir sa population.
Pour délimiter les frontières de cet État fédéral noir, on peut naturellement s’inspirer des frontières historiques des anciens empires africains et en particulier de la situation géostratégique de l’Afrique de l’Ouest.
 
V La nouvelle stratégie
 
La constitution d’un État africain continental moderne permettra de mettre à terre la mascarade des indépendances qui n’a créé que de la division entre les régions.
Les responsables politiques et les intellectuels doivent être en mesure de dégager des perspectives pour l’Afrique et ce de manière désintéressée et sincère. Être honnête intellectuellement, moralement et animé d’un idéal dégagé de sa propre réussite sont les conditions nécessaires à la réalisation d’un État fédéral d’Afrique noire.
 
VI Bicaméralisme
 
S’appuyant sur notre histoire et celle de l’Égypte pharaonique en particulier, il faut redonner à la femme « une place de choix » et l’associer à la direction des affaires sociales et politiques. Restaurer le bicaméralisme ancestral sur une base moderne, c’est redonner à notre patrimoine culturel un mode efficace de l’élément féminin au service des nations.
 
VII Les sources d’énergie
 
Celles-ci sont nombreuses et présentes un peu partout sur le continent. S’appuyant à la fois sur les mines naturelles et les technologies, elles placent l’Afrique noire au centre énergétique du monde : l’énergie hydraulique, l’énergie solaire, l’énergie atomique avec la présence de gisements importants d’uranium, l’énergie éolienne et l’énergie marémotrice.
Telles sont les ressources énergétiques de l’Afrique noire. Leur utilisation par les africains eux-mêmes et en transformant les matières premières que possède le continent, « permettrait de faire de l’Afrique noire un paradis terrestre. »
La concentration des sources d’énergie permet de dégager huit zones naturelles à vocation industrielle : le Congo, le Gabon, le Nigeria et le Cameroun, le Ghana et la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Sierra Léone et le Liberia, la zone tropicale (Sénégal, Mali, Niger), le Soudan nilotique, les Grands lacs, l’Éthiopie, le bassin du Zambèze et l’Afrique du sud.
Pour mener à bien l’exploitation de ces ressources et les échanges intercontinentaux, il est également capital de construire et de développer des axes de communication solides (routes, réseaux autoroutiers, voies de chemin de fer, liaisons aériennes, équipements importants pour les transports maritimes : cargos, pétroliers, bananiers).
Un dernier point essentiel pour la renaissance du continent, est la formation exigeante des cadres techniques. Il est indispensable de placer les cadres africains dans des conditions de réussite et de responsabilités. De même qu’il faut s’attacher à l’entretien durable de nos constructions et de nos infrastructures, dans un environnement dynamique de développement et d’investissements fiables.
Nous appuyant sur les données historiques, sociales, culturelles et politiques du continent, il est important de comprendre que cette construction du développement continental doit être envisagée dans un esprit d’unité fédérale des États. Les avancées momentanées des micros-États ne constituent pas une force suffisante face aux enjeux stratégiques, économiques et politiques mondiaux.
Cette analyse de la situation du continent africain représente le cœur du développement pour une meilleure connaissance de notre patrimoine, de nos ressources, de nos potentiels, pour le moment toujours assiégés par les puissances occidentales.
Ce n’est pas une utopie de croire à la construction d’un État fédéral d’Afrique noire dans le cadre de la renaissance africaine, c’est une proposition concrète pour faire de l’Afrique le continent majeur du 21ème siècle.
 
Amadou Elimane Kane, poète écrivain,
enseignant et fondateur de l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene
 
 Bibliographie :
 
DIOP, Cheikh Anta, Les fondements économiques et culturels d’un Étatfédéral d’Afrique noire, éditions Présence Africaine, Paris, 1974

Hommage à l'écrivain Daniel BIYAOULA à la Maison d'Afrique à Paris

HOMMAGE À L’ECRIVAIN DANIEL BIYAOULA  SUR RADIO DÉMOCRATIQUE INTERNATIONALE GABONAISE/ RADIO INRI RADIO AFRIQUE 2050

Aek et gregoire biyogo

 Pr Grégoire BIYOGO (France), M. Amadou Elimane KANE (Sénégal), M. Mawawa Mâwa-Kiese (France), M. Alain KOUNZILAT (France) seront les invités spéciaux de l’émission Dr Mouketou Reçoit, ce dimanche 2 novembre 2014, de 14h30 à 18h35 (heure de Washington DC), 20h30-00h35 (heure de Paris).

Une émission à écouter en direct sur le lien : http://jacquesrogershow.net/TheShow/admin/show/Show.htm
Ou composez :
• Tél. USA: 001.857.216.6700 / Code conférence : 697557
• Tél. USA: 001.857.232.0158 / Code conférence : 898216
• Tél France : 0180140663 (numéro non surtaxé).
 
Thème du débat :
-      Hommage à l’écrivain Daniel BIYAOULA
-      Droit d’auteurs d’écrivains du Sud : les cas des écrivains africains
-      Protection des œuvres des auteurs du Sud
-      La poésie et la mort,…
Membres du panel : Mme Dominique Annie MOUKAGNI-MAMBO (Paris, France), Dr Jacques OKOUE-EDOU (Québec, Canada), M. Allhen Allhan AMBAMANY (New York, Etats-Unis), M. Jean Nestor MOUNGOMO (Paris, France), M. Ricardo MOUANGUE (New-York, Etats-Unis).
 
Soyez nombreux à l’écoute !
Dr Jean Aimé MOUKETOU, producteur et animateur de l’émission « Dr Mouketou reçoit »
  

Projection Sur les traces de nos pères - Atelier vidéo Pablo Neruda

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L’avant-première du film Sur les traces de nos pères s’est déroulée au Cinéma Le Trianon de Romainville le samedi 22 juin en présence de toute l’équipe de l’atelier vidéo du collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois, de Myriam Fraine et d’Amadou Elimane Kane. De nombreux invités étaient également présents dans la salle, les parents des élèves, Monsieur Astruc, principal et les enseignants du collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois, Omar Abba-Dogo l’acteur principal du film, Thierry Sinda journaliste critique de cinéma, Ndongo M’Baye poète, Nilton et Tange chercheurs, Lamine Sarr, maître assistant à Paris V et Directeur de la Librairie Numérique Africaine, Assane Kane enseignant, Kardiata Kane étudiante en littérature et civilisation allemandes, Brigitte et François Ryon, enseignants venus de Lille pour l’occasion et de nombreux collégiens d’Aulnay-sous-Bois.

Sur les traces de nos pères retrace l’histoire de Djeinaba, jeune sénégalaise qui arrive en France pour suivre ses études au collège. Elle est chaleureusement accueillie par un ami d’enfance de son père, Boubacar et fraichement par Amy, la fille de celui-ci. Son intégration au collège est également difficile. Djeinaba, encore innocente des codes de la vie en Europe, évolue dans un espace où la diversité culturelle est parfois synonyme d’adversité. La douleur du déracinement s’installe pour Djeinaba en même temps que l’inquiétude pour son père emprisonné au Sénégal.
Mais la mémoire et la vérité vont retisser les liens entre les parents et les enfants des deux côtés des frontières. A travers les récits de leurs pères et de leurs mères, les jeunes du film Sur les traces de nos pères, tous issus de l’immigration, vont comprendre que si la réalité est parfois complexe, la parole éclaire la connaissance que l’on doit avoir de son passé familial. A travers ces témoignages de vie tous chargés d’humanité, les protagonistes du film, et les spectateurs, vont à la rencontre de la grande Histoire, celle de ces hommes et de ces femmes qui ont traversé l’exil, au gré d’épreuves parfois douloureuses mais qui inlassablement gardent espoir.
Sur les traces de nos pères, en grande partie monté en flash back, ressemble à une confession universelle et musicale chargée d’émotion. La distance qui quelquefois s’installe entre les générations est effacée par l’expression narrative qui occupe toutes les images du film. Adapté du récit L’ami dont l’aventure n’est pas ambigüe d’Amadou Elimane Kane, Sur les traces de nos pères invente sa propre narration tout en conservant le cœur du livre.
Avec une mise en scène ample, inventive, souvent en rupture, où la fiction rejoint le documentaire, Sur les traces de nos pères pose un regard sensible sur toutes les questions de l’immigration, des questions qui nous concernent tous.
Ce film réalisé par de jeunes collégiens de l’atelier vidéo du collège Pablo Neruda révèle une formidable générosité rythmée par les parcours pluriels de l’émigration. Tourné entre la France et le Sénégal et réalisé par toute une équipe engagée sur ce projet, le film révèle aussi une extraordinaire aisance à l’art cinématographique. Voici un grand film porté par de jeunes cinéastes en herbe.
A l’issue de la projection, un échange avec la salle a fait émerger la thématique forte du film et l’émotion qui s’en dégage. Ndongo M’Baye, poète, a rendu un vibrant hommage aux jeunes, à leur travail et à la personnalité d’Amadou Elimane Kane dans un long poème dédié à tous.
 
L’Ami dont l’aventure n’est pas ambigüe
 
Avec ta voix d’airain
Tes cheveux savane
Ta peau pale
Et brune
Et d’ébène
Kane
Tu es l’ami
Mon ami dont l’aventure n’est pas ambigüe
Tu es la voie
De toutes les sagesses
De tous nos destins
Réunis épars
A travers le monde exultant
Sur les traces de nos mères
Sur les chemins de la vie
Les droits comme de traverse
Tu as écrit en lettres d’or
Sur tous les frontispices de l’humanité
Ton universel humanisme
Avec le souffle vivifiant de ton calame de feu
Chantant les mots des poètes
Vantant leurs errances
Telles des paroles d’allégresse rivées à l’âme
Avec ta sueur s’écoulant goutte à goutte
Comme par florescence
Tel le sang rouge flamboyant perlé de tous tes combats
Sur les passerelles jetées entre-deux
Ou plusieurs
Cultures
Générations
Imprimant les sillons des terres parcourues
Jonchées de fertiles promesses
En quête de l’ami
Kane
Mon ami dont l’aventure jamais
Ne sera ambigüe
Réminiscence de toutes les connaissances
Eminence de toutes les reconnaissances
Tu es renaissance
Ma renaissance sur les traces de nos pères
Notre renaissance de tous nos royaumes d’enfance
De nos jardins exhalant des fragrances
Nos enfants aux besaces d’innocence
Nos femmes allongées sur leurs dos de patience
Tu es le cheminement de l’esprit généreux fécond fidèle
Exaltant les vertus camphrées du partage
Etalées sur les dunes de sable de Ngejaga
La plage de l’immaculée piété
Du miel du Mahdi
Aux grains de spiritualité sertis de lumineux rayons
De soleil
Kane
Tu es profondément ancré dans les mouvements tectoniques
De mes frissons telluriques
De mes sensations variables  épidermiques
Dans l’emphase du chant initiatique qui sourd du cœur
Envers et contre tout et tous
Kane
Mon ami dont l’aventure n’est pas ambigüe
Sur les traces de nos mères
Sur les traces de nos pères
Projetant sur l’avenir du monde
Toutes les forces de l’espoir. trianon-2-1.jpg
 
Dr Ndongo MBAYE
Vitry le 15 Juin 2013
 
Puis les élèves ont remercié longuement Myriam Fraine, leur professeur qu’ils invitent à poursuivre ce projet et tous les acteurs du film. Enfin, Amadou Elimane Kane a salué tout le travail réalisé par ces jeunes et a témoigné de ce moment qui demeure très émouvant dans son parcours et capital pour les convictions qu’il défend. 

 

 
Sur les traces de nos pères est le film réalisé par les élèves de l'atelier vidéo du collège Pablo Neruda d'Aulnay-Sous-Bois, encadrés par Myriam Fraine, professeur documentaliste et tourné à l'Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene. Ce film est librement adapté du récit d'Amadou Elimane Kane L'ami dont l'aventure n'est pas ambigüe, publié aux éditions Lettres de Renaissances, Paris, 2013.
Vous pouvez assister à la projection exceptionnelle organisée le samedi 22 juin à 10H15 au cinéma Le Trianon de Romainville (93, France) en présence de toute l'équipe du film et d'Amadou Elimane Kane. Cinéma le Trianon

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L'échange en résidence

Du 28 avril au 11 mai 2013,  l’Institut Culturel panafricain et de recherche de Yene Todd a reçu trois nouveaux résidents de France dans le cadre d’un échange culturel et artistique. A cette même occasion, deux rencontres poétiques ont été menées par Amadou Elimane Kane avec les élèves de l’école primaire de Yene Todd dans le cadre du projet Poésie plurielle, échange artistique, culturel et pédagogique avec le collège Charles Péguy à Paris.

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Brigitte Niquet, professeur de lettres, romancière, nouvelliste et comédienne et François Ryon, professeur de lettre et trésorier de la compagnie de théâtre Dézastrenouvo ont résidé à l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene durant dix jours. Brigitte Niquet est l’auteur de trois ouvrages publiés en France et est très intéressée par les activités culturelles de l’ICP. Elle propose notamment de s’investir dans un projet d’échange axé sur le théâtre avec les élèves de l’école primaire de Yene. François Ryon, féru d’informatique, propose son soutien pour aider à la formation et à l’équipement informatique au sein de l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene.

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Tous les deux originaires de Lille en France et amoureux de l’Afrique, et du Sénégal en particulier, ils ont amplement apprécié ce séjour à l’ICP de Yene qui leur a permis de voyager autrement, dans un esprit d’échange et de partage d’idées. Ils ont pu aussi bénéficier d’une découverte approfondie de la culture sénégalaise, de ses sites touristiques (visites de Joal-Faddiouth, île de Gorée) et de son patrimoine artistique (Popenguine et l’atelier du cinéaste et peintre Moussa Sene Absa, le grand théâtre national de Dakar, le monument de la Renaissance Africaine). L’écrivain poète et directeur du département Lettres et Culture de l’ICP, Ndongo M’Baye est aussi venu rendre visite aux résidents pour une journée conviviale de partages et d’idées.

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Dans le même temps, l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene a accueilli Morgan Lagrée, un jeune lycéen en terminale S résidant à Saint-Brieuc en Bretagne. Sa venue a été préparée pour célébrer ses dix-huit ans. Ce garçon a fait le choix de venir séjourner au Sénégal et à l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene avec la perspective de vivre le monde dès son plus jeune âge. 

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Ces résidences d’échange symbolisent l’originalité de l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene qui s’inscrit résolument dans une démarche tournée vers une ouverture culturelle universelle qui permet un va et vient entre les cultures et entre les générations.

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6 et 7 mai 2013 : Rencontres poétiques avec l’école primaire de Yene Todd
Ces deux journées consacrées à la poésie s’inscrivent dans le cadre du projet Poésie plurielle mis en œuvre par la case des poètes à Paris en partenariat avec le collège Charles Péguy et l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene. Cet atelier poétique propose un échange artistique et culturel entre les élèves du collège Charles Péguy à Paris et les élèves de l’école primaire de Yene Todd. Ce projet s’est déroulé en trois étapes.
Dès novembre 2012, encadrés par Isabelle Chemin, professeur documentaliste, les élèves de l’atelier poésie du collège Charles Péguy à Paris ont étudié des textes du répertoire classique et contemporain de la poésie française et sénégalaise. Entre janvier et février 2013, Amadou Elimane Kane a mené une longue séquence de création de l’imaginaire avec ces élèves, des rencontres articulées autour de la culture sénégalaise, de la poésie et de l’écriture. Le troisième temps est celui des rencontres poétiques qui se sont déroulées sur ces deux jours avec les élèves et les enseignants de l’école primaire de Yene Todd.

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Assisté d’Isabelle Chemin et en présence de Brigitte Niquet et de François Ryon, Amadou Elimane Kane a proposé un travail articulé autour de la lecture, l’écriture et l’oralité en poésie. Ces deux journées ont permis aux élèves et aux enseignants d’aborder la poésie de manière innovante à travers le « dire poétique » et l’écriture personnelle. Accompagnés par Amadou Elimane Kane, les élèves ont pu travailler leurs capacités à travers l’oralité et l’expression écrite. Les enseignants de l’école ont pu aussi bénéficier de l’expérience d’Amadou Elimane Kane en matière d’approches cognitives autour de la poésie.

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Cette ouverture au sein des classes de CM1 et CM2 de l’école primaire de Yene a été un moment particulièrement dense pour tous les élèves, très enthousiastes et portés par la poésie, créant ainsi une grande émulation entre eux. De même, cette expérience a été extrêmement enrichissante pour toute l’équipe enseignante et un moment de partage poétique intense pour Amadou Elimane Kane et pour tous les participants.

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Pour clore cet échange inventif et fécond, un repas festif a été organisé par l’équipe de l’Institut Culturel panafricain et de recherche de Yene, Siaka Goudiaby, Ousman Diop, Diémé Diop et par Amadou Elimane Kane en présence de Brigitte Niquet, de François Ryon, d’Isabelle Chemin, d’Iba Sarr directeur de l’école primaire de Yene et de toute son équipe enseignante, Famady Konté, Amath Thiam, Raymond Nyafouna, Amadou Khar Niang, Fatou Guèye Pouye et Khalifa Ababacar Niang.  

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Tout ce projet culturel, artistique et pédagogique fait l’objet de la publication d’un ouvrage intitulé Enseigner la lecture, écriture et l’oralité : à la rencontre de 14 poètes sénégalais contemporains, Amadou Elimane Kane, aux éditions Lettres de Renaissances. Une émission radiophonique retrace également l’ensemble de l’échange. Celle-ci est réalisée par Gwenaèle Guillerm, professeur documentaliste, et toute son équipe de Radio Clype.

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Ces nouvelles rencontres organisées par l’Institut Culturel panafricain et de recherche de Yene Todd ont été particulièrement riches. L’échange culturel en résidence avec la présence de Brigitte Niquet, de François Ryon, de Morgan Lagrée et d’Isabelle Chemin et les deux journées de poésie avec l’école primaire de Yene ont été remplies de beaux moments, d’émotion culturelle et artistique et d’échanges humains.

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Nous venions au Sénégal pour la quatrième fois : c’est dire que nous n’en étions plus au stade de la découverte. Et pourtant…
De nos quatre séjours, celui-ci fut sûrement le plus enrichissant. En effet, bien que nous nous soyons éloignés de plus en plus, lors des trois séjours précédents, du tourisme dit « de masse » et ayons eu à cœur de découvrir l’Afrique au plus près de ses habitants, nous étions malgré tout restés des « toubabs », fraternisant plus ou moins avec les autochtones mais avec toujours la distance que suppose notre condition d’Européens plutôt aisés au milieu d’une population africaine démunie.
Rien de tel à Yene. Et cela, nous le devons à Elimane Kane, que nous avons eu la chance de rencontrer grâce à notre amie de longue date, Isabelle Chemin (nous avons longtemps œuvré ensemble pour le magazine Nouvelle Donne). Elimane ayant le double statut franco-sénégalais, nous ne pouvions rêver de meilleur médiateur entre nous et la population locale, en particulier celle du village de Yene où est implanté l’Institut Culturel Panafricain. Dès les premiers jours, il nous a semblé tout naturel d’être là et les longues conversations avec Elimane ont alimenté nos journées et nos soirées. Passionné par la Renaissance Africaine, à laquelle il croit fermement et dont il a nourri son œuvre poétique, Elimane est persuadé que cette renaissance doit passer par les jeunes et c’est ainsi que, tout naturellement, nous l’avons accompagné à l’école de Yene où il a brillamment exposé aux enfants ce qu’était le « dire poétique » et aux instituteurs toute l’importance pédagogique de cette démarche. Nous avons été heureusement surpris par la spontanéité des élèves, se précipitant, se disputant presque pour lire des poèmes, malgré la difficulté que constitue leur faible connaissance de la langue française (pour laquelle ils sont en apprentissage), quitte à rester pratiquement sans voix, paralysés par le trac, quand leur tour arrive. Quelle différence avec nos élèves français, si peu disposés à prendre la parole devant leurs copains ! Ces enfants-là se projettent dans l’avenir et ils ont bien compris la chance qui leur est donnée, grâce à Elimane, d’avancer un peu plus vite que les autres vers cet avenir.
Quant à nous, François et Brigitte, nous espérons les y aider en revenant animer un atelier-théâtre (où ils utiliseront ce qu’ils ont appris de l’expression orale) et un atelier-informatique (où ils pourront mettre en forme leurs écrits grâce au traitement de texte).
Tout cela prendra vie, certainement, à l’horizon de 2014, assorti, nous l’espérons, d’un échange avec des élèves d’un collège français. Il reste à financer ces projets. Les sponsors sont les bienvenus !
Brigitte NIQUET et François RYON
Retrouvez toute l’actualité de Brigitte Niquet sur http://brigitte-niquet.e-monsite.com/ et de la compagnie DeZastrenouvo théâtre sur http://www.dezastrenouvo.fr/affiche.php.
Pour suivre tout le projet Poésie plurielle, retrouvez le podcast de Radio Aligre : Liberté sur Paroles,  la lecture poétique de tous les élèves : Poésies et l’émission diffusée par Radio Clype : Poésie Plurielle

Photos de François Ryon

Initiation poétique

Vendredi 30 novembre 2012 : l’Institut Culturel panafricain et de recherche de Yene Todd a organisé une grande rencontre poétique. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la programmation de l’Institut Culturel Panafricain qui propose des ateliers artistiques et culturels destinés à la jeunesse de Yene, de toutes les régions du Sénégal, du continent africain et par delà de tous les pays du monde.

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Cette rencontre initiatique à la poésie a été un moment extraordinaire. Le professeur et poète N’Dongo M’Baye a tenu son public en vers et en rimes durant plus d’une heure. Les élèves de l’école de Yene présents ont été transportés dans un ciel de rêve et d’harmonie.

p1040432.jpgCette rencontre a eu lieu en présence de personnalités des arts et de la culture qui ont chacun participé à la performance poétique : Benjamin Jules Rosette, directeur du Théâtre Noir, Moussa Sene Absa, cinéaste et Amadou Elimane Kane, écrivain poète.

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Le directeur de l’école de Yene Todd, Iba Sarr a orchestré une belle intervention pédagogique auprès des élèves. Aidé en cela par deux dignitaires du village, Monsieur Ali Sow et le doyen N’Diaye. Puis les élèves ont dit des poèmes qu’ils avaient écrits, chacun retenait son souffle devant la beauté des mots.

p1040437.jpgTout le long de cette rencontre, le koriste Sékou Konté a accompagné en musique les poètes et a enchanté le public. Une équipe de la télévision RTS1 était présente pour filmer l’évènement. 

p1040402.jpgCette nouvelle journée organisée par l’Institut Culturel panafricain et de recherche de Yene Todd a été magique. Cette rencontre poétique était peuplée de belles paroles, de musicalité, d’émotion artistique et d’échanges humains.

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Photos de Nicole Chavanne

Sur les traces de nos pères

Durant dix jours, l’Institut Culturel panafricain, situé à Yene et fondé par l’écrivain poète Amadou Elimane Kane, a accueilli douze élèves du collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois dans le cadre d’un projet artistique et pédagogique. Récit d’un projet innovant et d’un séjour dense rempli d’échanges et d’émotion.

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L’atelier vidéo du collège Pablo Neruda d’Aulnay-sous-Bois a été initié il y a cinq ans par Myriam Fraine, professeur documentaliste. Les équipes de cet atelier ont réalisé plusieurs films vidéo dont certains ont été primés au sein de l’académie de Créteil (Chronique d’un tissu africain, Au-delà des apparences). En septembre 2011, un projet de partenariat est mis en place avec La Case des poètes, Amadou Elimane Kane et l’Institut Culturel Panafricain de Yene. Les élèves écrivent l’adaptation libre d’un récit inédit d’Amadou Elimane Kane, intitulé L’ami dont l’aventure n’est pas ambigüe. Un scénario intitulé Sur les traces de nos pères voit le jour et celui-ci prévoit un tournage au Sénégal avec des acteurs locaux. 

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C’est ainsi que les élèves du collège Pablo Neruda, encadrés par Myriam Fraine et accompagnés de Demba Sokhona, éducateur et élu de la ville de Goussainville, se sont rendus à l’Institut Culturel Panafricain de Yene du 29 octobre au 7 novembre 2012 pour mener à bien ce projet vidéo. Ces jeunes de France, âgés de 13 à 16 ans, ont ainsi pu découvrir le village de Yene au Sénégal, rencontrer les habitants du village et travailler avec l’école primaire, sous l’égide de l’Institut Culturel Panafricain fondé par Amadou Elimane Kane, enseignant chercheur et écrivain poète. L’équipe de l’Institut Culturel Panafricain est composé d’Amadou Elimane Kane, fondateur de l’ICP et coordonateur des projets, d’Isabelle Chemin, professeur documentaliste qui assure la liaison entre l’ICP et les projets pédagogiques de France, de Sembène et Siaka qui assurent l’organisation et la sécurité à l’ICP et de Maïmouna Guèye et Woré Ndiaye chargés de l’entretien et des repas de l’ICP. Ardo Dia, jeune lycéen de 17 ans résidant à Dagana au Sénegal a été choisi par l’ICP pour être le parrain du groupe du collège Pablo Neruda et pour incarner le rôle principal masculin au Sénégal. Ce projet innovant et ambitieux a reçu le soutien de la fondation BNP Paribas et du Conseil Général de Seine-Saint-Denis dans le cadre du dispositif Odyssée Jeunes. Sylvain Taboni, coordinateur du projet et Claire Bam, vidéaste, sont du voyage afin de filmer le séjour et de rendre compte du travail des élèves du collège Pablo Neruda à l’Institut Culturel Panafricain de Yene.

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Sur les traces de nos pères

Mardi 30 octobre 2012

Pour cette première journée, toute l’équipe de l’ICP et du collège Pablo Neruda est reçue par le chef du village, Monsieur Youssou Sow, par le directeur de l’école, Monsieur Iba Sarr et par l’imam de Yene Todd. L’accueil est extrêmement chaleureux et les élèves et leurs accompagnateurs sont très sensibles à ces premières heures placées sous le signe de la Térangua sénégalaise. C’est l’occasion pour tous les acteurs du projet de faire connaissance et de construire des liens importants pour la réalisation du film vidéo.

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Dans l’après-midi, une réunion de concertation a lieu entre l’équipe de l’ICP, Myriam Fraine du collège Pablo Neruda, les partenaires et les enseignants de l’école de Yene afin de mettre en place les axes de travail pour la réalisation du film (lecture du scénario et du découpage des scènes à tourner, casting, organisation du tournage, décor, etc.). Le soleil descend à l’ICP et dans une ambiance festive, le groupe Faye Family offre un spectacle musical et de danses traditionnelles à toute l’équipe du collège Pablo Neruda.

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Mercredi 31 octobre 2012

Après une nuit paisible au chant de Yene, les élèves du collège Pablo Neruda travaillent à la lecture du script et à la répétition des scènes qui doivent être tournées au Sénégal. Ardo Dia, jeune lycéen en classe de terminale littéraire de Dagana, qui incarne le rôle principal, celui du personnage de Boubacar, apprend son texte consciencieusement et répète avec les élèves qui l’aident à s’approprier de son rôle. L’équipe se répartit le travail (acteurs, techniciens, régie, réalisation, son, etc.). Ils doivent également déterminer leurs besoins matériels en vue du tournage (décor, accessoires, voiture, costumes, etc.)

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Les élèves de l’atelier vidéo, encadrés par Myriam Fraine et Demba Sokhona, sont déjà expérimentés dans ce domaine et s’organisent rigoureusement pour régler tous les impératifs du tournage. En fin de matinée, une équipe de journalistes de Canal Info vient faire un reportage pour réaliser un focus culture de 13 minutes sur l’ICP, sur le village de Yene et sur le projet du collège Pablo Neruda. Cette émission sera diffusée le jeudi 1er novembre à 20H sur l’antenne de Canal Info au Sénégal. Chaque participant est investi de son rôle et le partenariat entre l’ICP et le collège Pablo Néruda s’annonce sous les meilleurs hospices.

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Sur les traces de nos pères

Jeudi 1er novembre 2012

Cette journée est consacrée à la visite  de l’île de Gorée pour ces jeunes de France qui s’y rendent pour la première fois. Ce lieu dédié à la mémoire du peuple noir déporté et esclavagisé est un moment chargé d’émotion et de recueillement. Au-delà de l’histoire douloureuse de Gorée, les élèves sont enchantés par le cadre exceptionnel de l’île.

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Vendredi 2 novembre 2012

Les deux journées qui suivent sont consacrées au travail sur le film et au tournage des scènes qui exigent une mise en place rigoureuse, une grande patience et une organisation minutieuse. Les premières scènes du film sont tournées à l’école de Yene avec la participation active et généreuse du directeur, Iba Sarr, des enseignants, Famady Konté et des jeunes élèves. Le décor naturel de l’établissement scolaire a immédiatement séduit l’équipe de l’atelier vidéo du collège Pablo Neruda et c’est avec beaucoup de professionnalisme que chacun tient son rôle.

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Dans l’après-midi, le premier dérushage des images a lieu et l’équipe est satisfaite du résultat qui est à la hauteur de leur espérance. A l’ICP, Les élèves construisent également les décors nécessaires aux scènes prévues à tourner pour le lendemain.

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Samedi 3 novembre 2012

Cette journée est particulièrement chargée car de nombreuses scènes doivent être tournées avec les acteurs français et les acteurs du Sénégal. Monsieur Iba Sarr et Madame Nafissatou Sarr, Madame Fatou Sadio Konté, Madame Fatou Ba et Mademoiselle Oulèye Sow répètent leurs scènes avec beaucoup d’aisance, d’inventivité et de rigueur. Ce sont des moments de grande concentration, de rires parfois, et toujours remplis d’émotion. Cette rencontre autour du travail cinématographique est une vraie réussite d’un point de vue artistique et humain. Les images tournées laissent déjà entrevoir la beauté et l’intérêt de ce film entièrement réalisé par les élèves de l’atelier vidéo du collège Pablo Neruda.

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Ce travail commun entre l’ICP, l’école de Yene et le collège Pablo Neruda tisse des liens artistiques, pédagogiques et humains sans égal. Toute l’équipe fait un premier bilan des scènes tournées, des plans et des images réalisées. Le tournage est à présent bien engagé mais il reste encore des scènes à tourner sur le littoral de Yene comme l’exige le scénario.
Dans la soirée sous une pluie d’étoile, un koriste vient donner un concert à l’ICP. Amadou Elimane Kane entame des chants poétiques accompagné par le musicien et sa kora. Certains de ces morceaux musicaux seront utilisés pour la bande son du film.

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Sur les traces de nos pères

Dimanche  4 novembre 2012

Cette nouvelle journée est consacrée à plusieurs visites pour les élèves : le lac Rose, le marché de Sandaga et le monument de la Renaissance Africaine à Dakar. Ces visites sont l’occasion pour ces jeunes de découvrir le patrimoine culturel du Sénégal.  

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Lundi 5 novembre 2012

Cette semaine s’est déroulée très vite pour l’équipe de l’ICP et du collège Pablo Neruda et celle-ci fait le point sur toutes les scènes qui sont encore à réaliser. Toute l’équipe de tournage se rend sur le littoral de Yene Todd pour les dernières prises de vue. Les conditions du décor naturel, du vent et de la marée compliquent les scènes à tourner et l’équipe est tendue car le travail restant à accomplir doit rester minutieux et précis. L’équipe suspend le tournage à 14H, il reste encore deux scènes à tourner.

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A 16H, à l’ICP, le collège Pablo Neruda organise la projection de deux films réalisés depuis trois ans, dans le cadre de l’atelier vidéo encadré par Myriam Fraine. Les élèves de l’école de Yene sont invités à la projection et ceux-ci viennent nombreux, accompagnés de Monsieur Konté leur instituteur. A l’issue de la projection, un échange est engagé entre les élèves du collège Pablo Neruda qui expliquent leur travail sur les films et les élèves de l’école de Yene. Le débat est orienté sur le thème du mariage forcé, thème du film Chronique d’un tissu africain. Amadou Elimane Kane anime l’échange en traduisant en wolof pour permettre une meilleure compréhension pour les écoliers de Yene. Les jeunes enfants ont compris l’essentiel du film projeté et se montrent très curieux des moyens techniques mis en place lors de la projection.

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Mardi 6 novembre 2012

Cette dernière journée est consacrée aux remerciements à l’endroit de tout le village de Yene. L’ICP, le collège Pablo Neruda et tous les acteurs de Yene se réunissent dans la cour de l’école. Chacun exprime le plaisir de ce projet commun, ces moments de partages, de complicité, de regards croisés qui se rencontrent d’un point de vue humain.

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Le collège Pablo Neruda fait don de médicaments et de la somme de 100 000 CFA au village de Yene. Puis il remet 200 000 CFA, des livres et des jeux à l’école de Yene Todd. Ce don est l’expression de toute la reconnaissance du collège Pablo Neruda à l’égard de tous les habitants de Yene qui leur ont réservé un accueil exceptionnel et qui se sont investis sans compter pour la réussite du projet. Tous les jeunes sont réunis pour la dernière fois, ils chantent ensemble l’hymne national sénégalais puis français. Les élèves du collège Pablo Neruda expriment leur joie et disent qu’ils se sentent vraiment chez eux au Sénégal tant l’accueil a été à la hauteur des enjeux et profondément amical et humain.

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En fin d’après-midi, sur le littoral de Yene, avec la complicité des pêcheurs, les deux dernières scènes du film sont tournées. Toute l’équipe annonce la fin de tournage. Il y a beaucoup d’émotion dans les regards et de la satisfaction au vue du beau travail accompli. Ils portent en eux toutes les rencontres inoubliables et pour clore leur séjour, ils plongent dans l’océan sous le soleil qui descend lentement.

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Ce séjour animé et encadré par l’Institut Culturel Panafricain de Yene est une vraie réussite. C’est à la fois des rencontres humaines extraordinaires et une collaboration fructueuse pour la réalisation du film qui a scellé tous les regards pluriels. La sortie du film est prévue en mars 2013 en France. Amadou Elimane Kane assurera sa promotion en Europe et sur le continent africain pour valoriser tout le travail des jeunes de France et du Sénégal. La publication du récit inédit d’Amadou Elimane Kane L’ami dont l’aventure n’est pas ambigüe devrait coïncider avec la sortie du film.
Les adieux sont déchirants. Les élèves du collège Pablo Neruda disent des poèmes à Amadou Elimane Kane pour le remercier et offrent à l’ICP des cadeaux symbolisant toute l’entreprise associative du projet. Ces jeunes du collège Pablo Neruda ont bien réussi leur voyage initiatique à la recherche des traces de leurs pères…

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Par Isabelle CHEMIN
Photos de Claire BAM et de Myriam FRAINE

La ville d'Aulnay-sous-Bois consacre un reportage sur l'atelier vidéo du collège Pablo Neruda. Cliquez sur le lien pour le suivre.

Retrouvez aussi un reportage complet Making off du projet sur la page d'Odyssée Jeunes 

Un article détaillé du projet sur Bondy Blog, c'est ici

 

 

 

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